Trop bon pour gaspiller : la boîte anti-gaspi bientôt dans nos restaurants

6 février 2014 13 h 19 min4 commentaires

Pour faire reculer le gaspillage alimentaire dans les restaurants, un jeune entrepreneur français s’apprête à lancer une boîte cartonnée dans laquelle on pourra emporter le reste de notre repas lorsqu’on peine à le terminer. Ecologique et solidaire, cette boîte anti-gaspi inspirée du « doggy-bag » nord-américain fait depuis lundi l’objet d’une campagne de crowdfunding.

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© Trop bon pour gaspiller

L’idée est simple : mettre à disposition des clients des restaurants de France une boîte destinée à emporter le reste de son repas lorsqu’on ne peut pas le terminer. Une initiative bienvenue alors que près de 50 millions de tonnes de nourriture sont jetées chaque année par les ménages et le secteur de la restauration en Europe.

Une boîte 100 % recyclable et compostable

La boîte Trop bon pour gaspiller est 100 % recyclable, compostable et fabriquée en France afin de limiter son impact environnemental. Réalisée en carton, elle peut accueillir les plats en sauce et passer aux fours aussi bien traditionnels qu’à micro-ondes. Pour l’obtenir en fin de repas, les clients devront s’acquitter d’une somme modique, fixée par les restaurateurs mais dont le prix moyen conseillé sera indiqué.

Demander le reste de son plat ne fait pas partie des habitudes françaises. Pour dépasser leurs a priori (peur de passer pour une pince, de ne pas faire comme les autres…), les clients pourront se référer au site internet de Trop bon pour gaspiller qui référencera les restaurants partenaires. Ces derniers auront en outre la possibilité d’apposer un logo sur leur vitrine.

Un concept plébiscité outre-atlantique

En Amérique du Nord, remettre au client qui le demande un « doggy bag » est une pratique courante dans les restaurants. Si un plat trop copieux ou un temps limité empêche de finir son assiette, à quoi bon gâcher la nourriture déjà payée ? Le créateur de Trop bon pour gaspiller, Laurent Calvayrac, a vécu cinq ans au Canada. « Je me suis demandé pourquoi nous n’avions pas importé ce concept plus tôt » raconte t-il. De retour en France, ce passionné d’écologie crée sa boutique en ligne spécialisée dans les contenants et emballages écologiques. Après une étude de marché aux résultats encourageants, il s’attèle au lancement du Doggy bag en France avec son entreprise L’emballage Vert.

Financement participatif

Non contente d’être écologique, l’initiative se veut aussi solidaire. Trop Bon pour Gaspiller versera une partie de ses bénéfices au profit des plus démunis. « Nous souhaitons soutenir le tissu associatif existant, comme les épiceries solidaires, ou bien encore distribuer des repas avec l’aide de bénévoles, une fois créée notre association du même nom », explique Laurent Calvayrac.

Avant d’atteindre cette étape, l’auto-entrepreneur doit réussir à faire financer son projet dont le coût s’élève à moins de 10 000 euros. Dans cette optique, Laurent Calvayrac a lancé le 2 février un appel à soutien au grand public et au secteur privé via une campagne de financement participatif. En ce début d’année européenne de lutte contre le gaspillage, il serait dommage de se priver d’une initiative aussi utile qu’attendue de longue date.

E. Broussard

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4 commentaires

  • Pas besoin d’aller outre atlantique, il suffit de passer du coté Allemand pour découvrir que c’est également un pratique courante et pas « mal vue » comme en France …

  • J’avais cru comprendre que, moins que le « mal vu » côté clients, c’est les problèmes de réglementation sanitaire qui bloquaient ça en France, les restaurateurs ne voulant pas courir le risque d’être poursuivis si un client emporte le reste d’un plat et tombe malade suite à cela (par exemple s’il le conserve mal avant de le manger, ou le mange trop tard).

  • Ce serait en effet une bonne idée…
    Mais il serait encore préférable me semble-t-il de pouvoir choisir la taille de sa portion (avec un prix adapté) selon son appétit et éviter ainsi tout gaspillage ou emballage supplémentaire…
    En mangeant en plus petites quantités et en payant un peu moins cher, on pourrait revenir plus souvent, ou prendre plus facilement un dessert ou deux !… 🙂

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