« Manger » : le restaurant des chefs qui jouent la carte de l’insertion socioprofessionnelle

27 juin 2013 14 h 40 min1 commentaire

Au cœur du 11è arrondissement de Paris, la carte du premier restaurant solidaire de l’association Toques & Partage fait la part belle à l’insertion socioprofessionnelle. Bienvenue chez MANGER, un établissement innovant qui ouvre l’appétit et (re)donne du goût à la vie. 

Associer haute cuisine et insertion socioprofessionnelle, telle est l’ambition du nouveau restaurant solidaire MANGER qui a ouvert ses portes à deux pas de la Bastille en avril 2013. A l’origine du projet, Thierry Monassier – 27 ouvertures de restaurants des plus prestigieux à son actif – et son confrère et ami Ferdinand Fredonie. Ensemble, ils ont fait le choix ambitieux d’ouvrir un restaurant qui forme, emploie et accompagne des demandeurs d’emploi, des chômeurs en fin de droits, des jeunes avec ou sans diplôme, tout en proposant une cuisine haut de gamme.

Restaurant Manger

© Manger

Insertion globale

Dessiné par l’architecte Marie Deroudilhe, le cadre du restaurant est moderne, élégant et convivial. Son chef William Pradeleix est aux commandes d’une équipe de 17 personnes, dont cinq sont en contrat d’avenir et d’insertion. Le restaurant leur dispense une formation théorique et pratique sur place et les accompagne socialement jusqu’à 24 mois. « Personne n’est à l’abri d’un accident de vie. MANGER a été créé pour être présent aux côtés d’individus en situation d’exclusion » explique Ferdinand Fredonie. « Dans certains cas, l’insertion strictement professionnelle ne suffit pas. C’est la raison pour laquelle nous faisons appel à un organisme extérieur qui leur assure un suivi plus général et régulier ».

Une démarche d’insertion globale du salarié qui représente un coût élevé pour l’établissement. C’est pourquoi le restaurant fait appel à des mécènes et partenaires sur Paris et en régions. Ces derniers sont invités à prendre en charge une partie des frais de formation, en contrepartie de quoi ils pourront bénéficier des compétences d’un(e) salarié(e) qualifié(e) une fois celui/celle-ci formé(e). « Nous visons le développement du concept au niveau national et la formation et l’insertion du plus grand nombre de personnes » ajoute Ferdinand Fredonie.

Produits locaux et de saison

Porté par l’association Toques & Partage, dont Thierry Monassier est le président, le projet fédère des acteurs du savoir-faire culinaire français autour d’un nouveau modèle de restauration solidaire. L’association leur permet de « donner de leur temps afin de transmettre leur expérience et leur technique à des hommes et des femmes pour lesquels la réinsertion dans le monde du travail est utile et nécessaire ». La cuisine proposée met en valeur autant que possible les terroirs, appellations et autres produits en travaillant avec des fournisseurs de proximité et en respectant les saisons.

Grâce à ses nombreux atouts, MANGER peut compter sur le soutien de grands chefs tels que Yannick Alléno, Akrame Benallal, Christophe Michalak ou encore Michel Trama. Ces derniers offrent au restaurant des recettes exécutées à la lettre par l’équipe aux fourneaux et proposent d’accueillir certaines des recrues en insertion à la fin de leur contrat.

Des menus solidaires

Le chef William Pradeleix propose un semainier avec une méthode de cuisson différente pour chaque jour (grillé, rôti, vapeur…). Outre la carte, les clients peuvent opter pour deux formules déjeuner (25 et 34 euros) ou bien pour le Dîner des chefs (55 euros, sur réservation uniquement) dont 10% des recettes sont reversés à l’association Toques & Partage.

D’autres actions en faveur de publics vulnérables devraient prochainement voir le jour par l’intermédiaire de cet établissement, dont les créateurs savent développer des initiatives toujours plus solidaires.

Elodie Broussard

Infos pratiques

Ouverture : du mardi au samedi de 12h00 à 14h30 et de 19h30 à 22h30

Adresse : 24 rue Keller, Paris 11e

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1 commentaire

  • Bonjour,
    Je suis productrice de safran en Bretagne (Morbihan). A ma grande surprise, la vente de pistils auprès des Chefs cuisiniers est très difficile sur mon secteur… Un bon produit local breton, mais qui ne s’écoule pas…
    votre association ayant particulièrement attiré mon attention, je vous envoie tout simplement ce mail pour vous proposer mon safran. Nous n’avons pas encore crée notre site internet, mais c’est en prévision…
    Nous le vendons 30 € (HT le gramme)
    Merci par avance de votre réponse. Sincères salutations.

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