Les Français émettent moins de gaz à effet de serre depuis 30 ans

Les émissions de gaz à effets de serre individuelles des Français ont chuté de 13,8% au cours des 30 dernières années passant de 2,9 à 2,5 tonnes d’équivalent CO2 par an et par personne. Un fléchissement principalement dû au chauffage du logement sans cesse plus propre. Et malgré un accroissement de la population de 17% entre 1980 et 2010, le niveau des émissions de CO2 au plan national a lui aussi légèrement reculé de 161 millions à 159 millions de tonnes.

Un chauffage de plus en plus propre

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L’Insee révélait hier dans une étude que les émissions de gaz à effet de serre (GES) individuelles des Français ont chuté de l’ordre de 13,8% entre 1980 et 2010. Une information encourageante alors que les signes du réchauffement climatique, dont les rejets de GES sont la première cause, se montrent de plus en plus palpables.

Principale raison de ce fléchissement : le chauffage de nos logements a gagné en propreté à la faveur notamment de la disparition du charbon encore utilisé par 14% des ménages en 1980. Le fioul marque également le pas au profit du gaz naturel. A noter toutefois que le réchauffement du climat a lui-même influé pour près de 8% depuis 1990 sur la baisse des émissions de CO2 liées au chauffage.

Emissions globales en léger recul

Si à échelle individuelle les chiffres sont encourageants, l’augmentation de la population (+ 17%) ces 30 dernières années aurait pu laisser augurer des résultats différents au plan national. Pourtant là aussi on enregistre des progrès, certes plus mesurés. Les émissions de GES de la population française dans son ensemble ont ainsi baissé d’1,3% passant de 161 à 159 millions de tonnes entre 1980 et 2010.

Des efforts restent à faire en matière de transports qui, avec le logement, représentent l’autre principale source d’émissions de CO2 des ménages. Les rejets de GES liés aux transports ont en effet augmenté : 1,3 tonne d’équivalent CO2 à la fin des années 2000 contre 1,2 tonne en 1980. Une hausse, modeste, qui s’explique essentiellement par le développement du parc automobile.

Nicolas Blain