Les employés du Fouquet’s en anges gardiens des berges de Seine

22 avril 2013 10 h 26 minDéposez le 1er commentaire

Lundi 8 avril dernier, les salariés du célèbre hôtel-restaurant des Champs Elysées Le Fouquet’s ont troqué leurs complets-vestons, toques et autres bleus de travail contre des gants et sacs poubelle. Appuyés par l’ONG OSE et la Fondation GoodPlanet, la trentaine de bénévoles a œuvré une matinée entière à retirer les nuées de déchets amarrés sur les berges de Seine à Villeneuve-Saint-Georges. Objectif : rendre au fleuve le vert de ses habits naturels. Retour sur une opération de nettoyage pas banale à l’occasion de la Journée Mondiale de la Terre.

Redonner aux berges leurs habits verts

OSE - Fouquet's 8 avril

© OSE

Fraîchement arrivés à Villeneuve-Saint-Georges lundi 8 avril au matin, les salariés du Fouquet’s se sont d’abord demandés ce qu’ils allaient bien pouvoir nettoyer. Il leur a suffi de pencher la tête en contrebas vers les rives de la Seine pour découvrir un décor saisissant et peu accueillant. Devant eux trônait un amoncellement de déchets allant du micro-emballage plastique jusqu’aux pneus et sacs de gravats en passant par les bouteilles en verre et autres vêtements… Bref, les berges avaient tout d’une décharge sauvage.

Commis à des univers aussi divers que la restauration, les services techniques, l’administration ou encore l’hôtellerie, ces nettoyeurs d’un jour étaient fermement résolus à retrousser leurs manches pour rendre aux berges leur habit vert. Avec l’appui de la fondation GoodPlanet et l’expérience de l’association OSE (Organe de Sauvetage Ecologique), rompue à l’exercice,  l’opération de nettoyage a été un vrai succès. Rien d’étonnant finalement car Le Fouquet’s, qui n’en est pas à son coup d’essai, mène une politique RSE affirmée. Outre un bilan carbone et la sélection de fournisseurs Bio, l’hôtel pratique le tri sélectif et produit son propre compost. Ecologie et luxe ne s’avèrent pas si antinomiques.

Plusieurs centaines de kilos récupérés

Au total plusieurs centaines de kilos de déchets ont été retirés des berges en l’espace d’une matinée. L’occasion pour OSE de sensibiliser à la biodégradabilité des déchets : un simple mouchoir en papier peut par exemple mettre jusqu’à 2 mois avant de disparaître, plusieurs centaines d’années pour un sac en plastique, et plusieurs milliers pour le verre. Quand on sait que plus de 70% des déchets en mer proviennent de nos terres, on comprend vite l’intérêt d’une telle opération. Ce sont autant d’immondices récupérées aux portes de Paris qui ne finiront pas en mer.

Cette opération de nettoyage résonne particulièrement en ce 22 avril, Journée Mondiale de la Terre. Elle prouve qu’il est possible d’agir très concrètement, chacun à son échelle pour minimiser l’impact des activités humaines sur l’environnement à la faveur de projets de terrain. Ce partenariat fructueux entreprise-association-fondation au service de la protection des rivières atteste que chaque maillon de la sauvegarde de l’environnement est indispensable s’il y met du cœur à l’ouvrage.

Estelle Grenon

Tags:

Répondre


Rétroliens