L’Ecole de la philanthropie façonne des graines de bénévoles

4 janvier 2014 13 h 00 min1 commentaire

Eveiller les jeunes à l’engagement citoyen : tel est l’objectif de l’Ecole de la philanthropie, une association créée par les Fondations Edmond de Rothschild, en partenariat avec l’Education nationale. Basée sur un programme en six étapes autour de ressources pédagogiques, l’initiative propose aux jeunes de 9 à 12 ans d’agir collectivement pour soutenir une association locale. 

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© Ecole de la philanthropie

Née en 2011, l’Ecole de la philanthropie s’inspire du « service-learning », une méthode d’enseignement anglo-saxonne qui lie l’engagement pour la société et l’acquisition de compétences techniques, méthodiques et sociales. « Mais il a fallu l’adapter à la France pour répondre aux objectifs du programme pédagogique officiel basé sur le socle commun de connaissances et de compétences », explique Claire Buret, déléguée générale de L’Ecole de la Philanthropie.

La 3ème édition a commencé cette année dans une vingtaine de classes des académies de Paris et Versailles et, pour la première fois, dans des structures périscolaires. Les jeunes devront bientôt choisir une cause parmi les six identifiées par L’Ecole de la Philanthropie – santé, éducation, art et culture, environnement, lutte contre l’exclusion et pauvreté, droit de l’homme et de l’enfant. Avec l’aide de leurs enseignants et des « coachs », étudiants et jeunes professionnels bénévoles qui facilitent la mise en place du programme, ils réaliseront une action de soutien pour une association de quartier sélectionnée par leurs soins.

« Révéler ses compétences »

En filigrane, il s’agit pour les enfants de révéler leurs compétences et connaissances. Mathématiques, expression orale et écrite, utilisation d’Internet, recherche documentaire... Pour Catherine Detoul, enseignante de l’école Plaine dans le 20ème arrondissement qui participe pour la deuxième année au programme, outre le fait que le projet lie les enfants entre eux, c’est aussi un moyen de se tourner vers le monde extérieur. Pourtant, le projet avait mal démarré pour l’institutrice, « pas du tout motivée » par le thème des animaux sélectionné par les enfants. « Mais grâce à l’équipe de l’association, nous avons pu mêler la défense de l’humain à celle des animaux, en aidant l’association ”Make a wish” à réaliser le rêve d’un enfant de nager avec les dauphins » se rappelle Catherine Detoul.

« Nous cherchons à changer le rapport à l’école, montrer qu’étudier a un sens pour monter des projets, se préparer à un métier ». Claire Buret, déléguée générale de l’Ecole de la philanthropie

Si les enfants se découvrent tout en apprenant la solidarité, c’est, finalement, aussi un peu le cas pour les enseignants et les bénévoles. En témoigne Luce Delmotte, bénévole pour l’association : « A Sciences Po, où j’étudie, nous travaillons sur la résolution de problèmes… sans forcement y être confrontés : être bénévole pour l’Ecole de la philanthropie me semble donc enrichissant de ce point de vue. »

En collaboration avec l’Institut de l’innovation et de l’entrepreneuriat social de l’ESSEC, l’association cherche à mesurer son impact : les élèves ont-ils gagné en autonomie, en confiance en eux ? « J’ai vu des élèves se métamorphoser ou des enseignants changer leur regard sur leurs élèves, raconte Claire Buret. A la fin du programme, une élève m’a même dit ”j’ai compris que l’école pouvait servir”. Quelque part, c’est aussi cela que nous cherchons : changer le rapport à l’école, montrer qu’étudier a un sens pour monter des projets, se préparer à un métier ».

 Frédérique Josse

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1 commentaire

  • (l’Ecole de la philanthropie, une association créée par les Fondations Edmond de Rothschild.)

    Je trouve cette idée des plus belle je vous l’assure en tant que bénévole depuis plus de 20 ans.

    Mais une chose me choque profondément c’est l’association du nom Rothshlid et de se mot magnifique « Philanthropie » dont la définition est la suivante :
    ◾Sentiment qui pousse les hommes à venir en aide aux autres ; amour de l’humanité.
    ◾Désintéressement, charité.

    Si l’on sait que ce nom est associé à beaucoup de misère dans ce monde comment peut on les écrire dans une même phrase ?

    Cordialement,

    Un simple électeur de France (car nous serons citoyens le jour ou nous prendrons en main notre devenir),

    Rodolphe Boehm.

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