Le quinoa : ce « super aliment » qui résiste au changement climatique

28 février 2013 17 h 58 min1 commentaire

Les Nations Unies ont officiellement lancé le 20 février l’année internationale du quinoa. Une céréale aux qualités étonnantes qui soulève beaucoup d’espoir pour la sécurité alimentaire de millions de personnes à travers le monde. Ses capacités d’adaptation aux climats et températures variés séduisent les experts internationaux.

Un « super aliment » ultra résistant

Céréale encore peu connue en France, le quinoa nous vient d’Amérique Latine.  Prisée pour ses qualités nutritives exceptionnelles, on la cultive dans les Andes depuis plus de 7.000 ans. Graziano da Silva, Directeur général de la FAO souhaite faire d’elle « un nouvel allié dans la lutte contre la faim et l’insécurité alimentaire ». Et pour cause, le quinoa est le seul aliment végétal qui recèle tout à la fois d’acides animés essentiels, d’oligo-éléments et de vitamines.

Plants de quinoa
Maurice Chédel/Wikimedia Commons

Le quinoa présente des capacités d’adaptation particulièrement intéressantes. Il pousse aussi bien en bord de mer qu’à 4000 m d’altitude et les écarts de températures n’effraient pas non plus ce « super aliment ». Capable de se développer dans des environnements oscillant entre -8 et 38° C, le quinoa s’adapte à des climats variés et espaces écologiques divers.

De tels attributs séduisent naturellement l’ONU et les experts internationaux du droit à l’alimentation. A tel point que le quinoa est appelé à voyager : déjà cultivée aux USA, au Canada, en Europe et notamment en France, la plante pourrait se révéler très efficace dans d’autres régions du monde, soumise à des sécheresses récurrentes.

2013 année internationale du quinoa

« Le quinoa est aujourd’hui à l’aube d’une reconnaissance mondiale. Cette plante promet un accroissement des revenus » a affirmé le secrétaire général de l’ONU Ban Ki Moon lors du lancement de l’année internationale du quinoa. L’espoir est également de mise pour la FAO qui souhaite faire du quinoa l’un des remparts contre l’insécurité alimentaire. L’organisation enregistre des rendements élevés au Kenya et au Mali. Des résultats prometteurs qui permettent d’envisager sa culture dans l’Himalaya, dans les plaines de l’Inde septentrionale, au Sahel, au Yemen et dans d’autres régions arides du globe.

« L’année internationale du quinoa servira non seulement à stimuler le développement de cette culture sur toute la planète, mais aussi à montrer qu’il est possible de relever les défis du monde moderne en faisant appel au savoir accumulé par nos ancêtres et en se tournant vers les petits agriculteurs qui sont aujourd’hui les principaux producteurs de cette plante » a ajouté Graziano da Silva.

2013 sera ponctuée d’évènements culturels et scientifiques au service de la promotion du quinoa. Retrouvez plus d’informations sur ces manifestations sur le site de l’année internationale du quinoa : http://www.fao.org/quinoa-2013/home/fr/

Nicolas Blain

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1 commentaire

  • De l’espoir! Mais il ne faudra alors pas faire la même erreur que pour les céréales et éviter monoculture et pesticide!

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