Le premier terrain de foot éclairé par l’énergie des joueurs

6 octobre 2014 13 h 13 min8 commentaires

Une favela de Rio de Janeiro s’est dotée en septembre dernier d’un terrain de football unique au monde. Sa pelouse artificielle convertit les déplacements des footballeurs en électricité qui alimente les projecteurs du stade.

Moins médiatisée que la dernière coupe du monde de football, l’inauguration du stade de la favela de Mineira a eu lieu le 10 septembre en présence du roi Pelé. Et pour cause, il s’agit du premier terrain de foot au monde éclairé par les joueurs. Ou plus exactement par leurs déplacements.

Les joueurs créent la lumière

L’astuce vient du sol composé de 200 plaquettes de pelouse artificielle dotée de la technologie « Pavegen » développée par l’entreprise britannique éponyme. Conçues avec 80% de matériaux recyclés, ces « plaques cinétiques » transforment les mouvements des joueurs en électricité. L’énergie ainsi générée permet d’alimenter intégralement les 6 projecteurs du stade.

Le projet a été validé par un vote des habitants qui n’ont pas eu à mettre la main au porte-monnaie pour la construction de l’enceinte sportive. L’utilisation du terrain n’est pour autant pas gratuite. Chaque joueur doit payer quelque 2,5 euros pour une heure de jeu, une somme importante au regard des salaires locaux, ce qui freine certains amateurs du ballon rond.

Villes intelligentes

Malgré cela, ce revêtement innovant « pourrait jouer un rôle clé dans les villes intelligentes du futur. Imaginez que vos pas puissent contribuer à allumer les lampadaires dans la rue à votre retour du travail le soir », déclare Laurence Kemball-Cook, président-fondateur de Pavegen. « Nous sommes encore en train de développer cette technologie de sorte que les coûts ne cessent de diminuer », ajoute-t-il, conscient que la démocratisation du concept passera par une baisse des prix.

Pavegen-football-terrain

Avec le stade de Mineira, Pavegen n’en est pas à son coup d’essai. Outre son installation dans des discothèques, la technologie a déjà été testée pendant les Jeux Olympiques de Londres et lors du marathon de Paris 2013. Elle recouvre également aujourd’hui le sol du Terminal 3 de l’aéroport d’Heathrow. Et pourquoi pas demain celui de nos trottoirs, couloirs de métro et maisons ?

Nicolas Blain – @Nicolas_Blain

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8 commentaires

  • ça me rappelle ça => http://www.transition-verte.com/les-folles-sources-denergie-la-piezoelectricite/

    La piézoélectricité semble pouvoir devenir une vraie solution pour demain !

  • L’information de cet article m’étonne : il est dit que les footballeurs ont pu « alimenter intégralement » l’éclairage du terrain.

    On lit dans l’article sur le marathon de Paris que chaque pas d’un coureur fournit au maximum 8W de puissance avec les dalles Pavegen.
    Donc avec 22 footballeurs, cela ferait au mieux 200W… à ma connaissance les LED sont encore peu répandues pour l’éclairage de grande hauteur, et quand bien même ce serait des LED, ça n’irait pas chercher loin !

    Pour toute nouvelle technologie, il faut s’assurer des ordres de grandeur dont on parle.

    Par ailleurs, on ne connaît pas les matériaux nécessaires à la production et transformation de l’électricité, mais est-ce que la solution vaut le coup en terme d’épuisement des ressources et d’énergie grise (si on prend en compte l’énergie nécessaire à leur fabrication) ?

  • Sur le papier ça a l’air bien mais qu’en est-il du prix? Il n’y a aucune référence dans l’article sur le prix de cet équipement et des économies réalisées. C’est dommage

  • Plus c’est gros, plus ça passe (et les gogos d’applaudir).

    Je suis déçu qu’Efficycle relaie sans la moindre réserve cet exemple type d’information « poudre aux yeux », délibérément tronquée voire truquée par l’industriel qui en fait la promotion.

    L’énergie produite par quelques joueurs sur un terrain, ou même celle produite par un groupe compact de danseurs sur une piste de boîte de nuit, est évidemment marginale par rapport à l’énergie nécessaire pour éclairer le stade, ou la piste de danse. Les toilettes tout au plus ? Et l’on ne parle même pas de l’énergie consommée pour construire ces systèmes coûteux et au rendement très faible.

    Le bilan carbone et le bilan énergétique de ces systèmes est désastreux, mais comme le concept est cool tout le monde veut y croire et relaie la pub sans esprit critique, et sans se donner la peine d’évaluer sérieusement le procédé. Plus c’est gros, plus ça passe.

    Ce qui est désolant, c’est que ce type d’information fait croire au grand public qu’il n’y a pas de véritable problème énergétique, puisque des solutions miracles existent : la preuve,  » demain les villes seront éclairées par les pas des piétons sur les trottoirs  » !!!!! Super, on peut dormir sur nos deux oreilles !

    Joel Maurice, BDM architectes, Bordeaux

    • Votre point de vue serait tellement plus intéressant si, au-delà de cette critique unilatérale, aigrie et finalement tout à fait inutile, il daignait nous partager un semblant de solution ou proposition constructive/alternative au concept.

      Des idées ?

  • Ça c’est de l’innovation jugaad !!

  • C’est à dire que, moi aussi j’en ai plein des idées, mais j’ai pas les moyens de les tester…
    A tout les coups, les entreprises qui réalisent ces trucs, sont certainement des succursales de grands groupes énergétiques qui testent des idées pour investir des profits qui leur couteraient des impôts… C’est peut-être du gadget mais c’est un bon coup de pub pour vendre une bonne image verte à du capitalisme pur et dur….et assurer de nouveaux profits.
    Trop forts ces spéculateurs!!!!

  • justin BIHAMBA

    C’est étonnant cette technologie mais nous voulons un peu le detail sur xa pr mieux comprendre c kwa au juste; merci

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