L’Afrique se lance dans l’Open Data

Ouverte en mars dernier par la Banque Africaine de Développement, la première plate-forme Open Data du continent noir entend améliorer la gestion et la diffusion des données en Afrique. Multifonctionnel, fouillé et personnalisable, l’outil qui concerne pour l’heure 30 pays représente un précieux vivier d’informations au service notamment des décideurs, de la société civile et des investisseurs. Les données de tous les pays africains seront disponibles d’ici juillet.

Multifonctionnelle et personnalisable

Premier projet Open Data spécialement dévolu à l’Afrique, cette nouvelle plate-forme offre la possibilité aux internautes du monde entier d’accéder à un large éventail de données sur le développement des pays africains, recoupées à partir d’une variété de sources officielles, internationales et nationales. Cette plate-forme facilite la collecte, l’analyse et la mutualisation des données entre les pays et avec les partenaires internationaux au développement. Elle offre à une variété d’utilisateurs, tels que les décideurs, experts, chercheurs, chefs d’entreprises et investisseurs l’opportunité d’accéder à des données fiables et actualisées sur l’Afrique.

On peut notamment facilement extraire des données, partager ses propres rapports personnalisés et visualiser les informations liées à des thématiques, à des secteurs ou à des pays, sous forme de tableaux, de graphiques et de cartes. L’outil multifonctionnel présente également l’évolution d’indicateurs sur une période choisie et permet de réaliser des analyses régionales et nationales.

Outil stratégique de développement

En ouvrant l’Afrique à l’Open Data, la BAD aspire à améliorer de façon substantielle l’accès aux données utiles à la gestion et au suivi des objectifs de développement à l’instar des OMD. Lorsqu’en juillet prochain la plate-forme sera ouverte à l ‘ensemble des pays africains, ces derniers l’utiliseront pour adresser leurs flux de données à la BAD ainsi qu’à d’autres partenaires internationaux tels que le Fonds monétaire international, la Commission européenne, ou encore l’Organisation mondiale de la Santé.

« Cette initiative est l’occasion unique pour que tous les pays africains prennent les devants dans la mise en œuvre et la promotion des normes statistiques internationales à travers le continent, et qu’ils améliorent la qualité des données qu’ils diffusent »  indique la BAD. L’institution prévoit que ce projet « révolutionnera la gestion et la diffusion des données en Afrique » en permettant au continent de participer « pleinement à l’économie mondiale de l’information ».