Hambourg : objectif « zéro voiture » d’ici 2034

12 février 2014 13 h 22 minDéposez le 1er commentaire

A l’instar des villes « zéro pesticide », Hambourg se place aux avant-postes de la lutte contre le changement climatique en adoptant une politique « zéro voiture ». Ce projet qui ne manque pas d’ambitions sera développé au cours de 20 prochaines années.

Un des plus grands « réseaux verts » d’Europe

Hambourg ville verte

© Martin at Sea, Flickr

Elue Capitale Verte Européenne en 2011, Hambourg mène une véritable bataille contre la pollution et les gaz à effets de serre depuis des décennies. Entre 1990 et 2011, la ville a réussi à diminuer de 15% ses émissions de CO2 et l’agglomération abrite aujourd’hui près de 17% d’espaces verts sur son territoire. Le développement de ce « réseau vert » devrait, à terme, couvrir 40% de la zone urbaine afin de permettre aux habitants de la périphérie ainsi qu’aux nombreux touristes de circuler en ville à pied ou à vélo. Le second objectif, et non des moindres, est de diminuer la température moyenne en ville qui a augmenté de 1,2° C en 60 ans en raison de la pollution.

Réintroduire la nature en ville

L’idée n’est pas seulement de promouvoir les transports « doux » en offrant aux usagers un moyen plus écologique de se déplacer d’un point A à un point B, mais aussi et surtout de transformer notre manière d’appréhender la ville, non plus en opposition à la nature mais en complémentarité avec elle. Pour y parvenir, Angelika Fritsch, porte-parole de la ville, souligne que ce « réseau vert » comprendra, en plus des pistes cyclables et voies pour piétons, des aménagements pour les randonnées, la natation ainsi que des aires de pique-nique et des espaces dédiés à l’observation de la nature. « Dans 15 à 20 ans, vous serez en mesure d’explorer la ville exclusivement à vélo et à pied » indique Agelika Fritsch.

Une tendance qui s’enracine

Plusieurs grandes métropoles européennes œuvrent également à réduire leurs émissions de CO2 en déployant des réseaux verts. Dans ce domaine, Copenhague est de loin première de la classe. La capitale danoise a investi dans un réseau de 26 autoroutes pour vélos qui s’étendront du centre-ville aux banlieues. Objectif affiché : devenir neutre en carbone d’ici 2050.

Londres envisage pour sa part de construire un réseau de 220km de pistes cyclables aériennes d’ici 2034 alors que Strasbourg a présenté en 2013 Vélostras, un projet d’autoroute cyclable qui devrait mailler le territoire de la communauté urbaine d’ici 2020. La ville alsacienne souhaite également favoriser la marche à pied en créant une « autoroute piétonne » qui permettra de relier la gare centrale à la place du marché.

Pauline Coiffard

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