Des bateaux qui nettoient les océans, la success story d’une PME bretonne

18 juin 2013 16 h 45 minDéposez le 1er commentaire

La société Ecocéane basée à Paimpol innove depuis 2003 dans le domaine de la dépollution maritime en proposant une gamme de bateaux conçus pour la récupération des hydrocarbures en haute mer. Grâce aux innovations primées dont elle équipe ses fleurons, la PME bretonne est aujourd’hui le leader international du secteur.

EcoceaneDix ans de recherche et développement

Ecocéane se consacre à la recherche, la construction et la commercialisation de bateaux dépollueurs innovants depuis 2003. Moins de dix après son lancement, la PME bretonne reçoit en 2011 le prix « Best Innovator » pour le procédé révolutionnaire qu’elle a mis au point. Concrètement, il s’agit d’un bateau filtrant l’eau qui passe entre ses coques, stoppant et stockant les déchets solides dans un panier et « aspirant » les hydrocarbures stagnant en surface pour ne rejeter à la mer que l’eau ainsi assainie. L’entreprise s’est illustrée sur la scène internationale en 2010 lors de la marée noire qui fit suite à l’explosion de la plate-forme pétrolière de BP dans le Golfe du Mexique.

Prévenir et pas seulement guérir

La seconde grande innovation d’Ecoéane est de développer une gamme de bateaux de travail-dépollueurs, les « workglop ». En d’autres termes, il ne s’agit plus uniquement d’attendre une marée noire pour agir mais d’intégrer cette technologie dans des navires destinés au transport de personnes ou de marchandises afin de nettoyer les eaux au jour le jour et d’être opérationnel immédiatement en cas de problème. A titre d’exemple, lors du naufrage du pétrolier Erika en 1999, ces bateaux d’un nouveau genre auraient permis de nettoyer jusqu’à 100 mètres cubes par heure. L’incident n’aurait alors jamais eu l’ampleur qu’on lui a connu.

Un leadership mondial

Success story au rendez-vous, la petite entreprise française est devenue en quelques années leader mondial dans le développement de bateaux dépollueurs. L’exportation marche fort pour la PME puisque 26 pays répartis sur les 5 continents ont déjà acquis ses fleurons. Seul hic, malgré la volonté de son président Eric Vial de voir naviguer ses bateaux dans les eaux françaises, les autorités nationales ne lui ont à ce jour passé aucune commande. En cause ? Ecocéane n’a pas reçu l’agrément nécessaire à la commercialisation de ses bateaux en raison d’un processus kafkaïen de délivrance des agréments.  Si le marché français lui ouvrait ses portes, 2.500 emplois pourraient être créés.

Pauline Coiffard

Les détails en vidéo avec ce reportage d’Amor TV de mars 2013 :

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