Canibal, la machine de recyclage ludique et circulaire

5 octobre 2013 13 h 18 min2 commentaires

La bien nommée Canibal est une bête aussi vorace qu’écologique. Conçue en matériaux durables, cette machine de recyclage collecte les emballages boisson des entreprises, universités et autres gares de façon ludique. Via un système de jackpot intégré, à chaque déchet déposé, ses utilisateurs peuvent gagner un bon de réduction ou opter pour la plantation d’un arbre. Le système a permis de multiplier par 3 les volumes collectés.

Centre de tri miniature

Canibal-recyclage

© Challenges

Chaque année en France 5 milliards de gobelets et 3,5 milliards de canettes et bouteilles sont consommés puis jetés sans valorisation, car trop légers. C’est avec ces chiffres en tête que les anciens publicitaires Benoit Paget et Stéphane Marrapodi ont mis au point en 2009 la machine Canibal. Trônant dans des lieux fréquentés comme les cafétérias d’entreprises, les halls d’universités et les gares SNCF, elle collecte les gobelets, bouteilles plastiques et autres canettes.

« L’utilisateur place le déchet dans le ventre de Canibal. La machine est alors capable d’analyser la forme et le poids de l’emballage déposé et donc de reconnaître qu’il s’agit bien d’un des trois déchets traitables et que l’emballage est vide » explique Benoit Paget. Le déchet est ensuite compacté puis envoyé dans le sac de tri correspondant. L’estomac plein, Canibal avertit automatiquement une équipe logistique chargée d’acheminer les déchets à des entreprises de recyclage. Un véritable centre de tri miniature.

3 fois plus de déchets collectés

Le meilleur moyen d’inciter est d’amuser estiment les concepteurs de Canibal. Pour encourager le geste citoyen, un écran tactile placé sur la machine propose un jeu sous forme de jackpot. A chaque déchet déposé, le jackpot se met en marche. L’utilisateur peut alors gagner de manière aléatoire un bon de réduction ou opter pour la plantation d’un arbre. En 2012, 40 machines ont été installées et 80 nouvelles unités seront livrées d’ici fin 2013. Conçue en matériaux durables, Canibal coûte 500 euros par mois pour l’installation, la récupération, l’acheminement, le traitement des déchets, et l’entretien de la bête.

Une carotte pour encourager le reflex écolo, mauvaise idée diront certains. Peut être un peu hâtivement. Car les déchets de moins de 20 grammes ne sont pas traités en France, soit 200.000 tonnes de matière ainsi jetées chaque année sans être valorisées. « Ce jeu récompense le geste de recyclage, c’est une incitation éducative à recycler qui permet de multiplier les volumes collectés par trois » ajoute Benoît Paget. Sachant que 100% des déchets avalés par Cabinal sont recyclés, le modèle favorise le développement d’une économie circulaire appelée à grandir dans un contexte de raréfaction des ressources.

Estelle Grenon

Les détails en images avec cette vidéo signée BFM TV

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2 commentaires

  • Scandaleux,

    Pour rappel un canibal est un homme qui mange un autre homme. C’est la définition et oui, ils portent bien leurs nom.

    Leur soi disant super système génère 3 fois plus de déchets plastiques… avant de les recycler.

    Ils l’ont installé dans mon entreprise et depuis, ils ont remplacé tous les gobelets carton… par des gobelets en plastique…. BRAVO !!!

    Et c’est sans compter la machine consommatrice d’énergie.
    Réveillez-vous, ce truc est 100% greewashing.

  • Je ne suis pas d’accord Thierry !

    Ce n’est cette machine qui est du greenwashing mais la manière dont votre entreprise semble l’utiliser !

    Ce qui est intéressant en mon sens, c’est que cela pousse les gens à recycler, et que les gobelets en plastiques habituellement jeter en ordures ménagères sont eux aussi pris en charge !

    (un homme qui mange de l’homme est un cannibale et non un Canibal)

    Personnellement je trouve le concept intéressant pour les lieux où il y a une grande consommation de boissons !

Répondre à Thierry