Au pays de Mozart, la relève musicale est assurée par 1000 enfants défavorisés

17 octobre 2013 13 h 35 minDéposez le 1er commentaire

Inspirée du mouvement musical vénézuélien El Sistema, l’association autrichienne Superar permet chaque année aux enfants défavorisés d’apprendre la musique. Et bien au-delà. Les bambins du pays de Mozart reçoivent des cours gratuits intégrés à leur scolarité par des professionnels de la musique. Zoom sur un mouvement qui  prend de l’ampleur en Europe. 

Superar-chorale-enfants

© Superar

Cette année encore, plus de 1000 enfants autrichiens bénéficieront des programmes d’enseignement du chant et de la musique de l’association Superar. Fondée en 2010 par le Vienna Concert Hall, la Chorale des Petits Garçons de Vienne et Caritas, Superar dispense des cours gratuits intégrés à la scolarité des enfants par l’intermédiaire de professionnels.

Développement de l’enfant

Avec un programme artistique quotidien et des représentations régulières, les enfants sont amenés à donner le meilleur d’eux-mêmes dès leur plus jeune âge. Le projet favorise le développement de l’enfant. Les artistes en herbe cultivent confiance en soi, respect, discipline, esprit d’équipe et sens des responsabilités. Pour travailler sur ces aspects, l’équipe de Superar jouit du soutien de pionniers de la danse communautaire tels que Roston Maldoom et le Maestro Abreu, fondateur d’El Sistema au Venezuela.

L’été dernier, dans le cadre du festival international de musique de Salzburg, 1200 enfants sont venus du Venezuela pour donner le la en présence de leurs homologues européens. C’est en effet dans ce pays que le mouvement El Sistema dont s’est largement inspiré Superar est né en 1975. Il y rassemble aujourd’hui plus de 250 000 enfants principalement issus de milieux défavorisés, et compte 125 orchestres, dont 30 symphoniques.

Intégration européenne

Parmi les objectifs de Superar : l’intégration européenne. Cet été à Vienne, quelque 200 enfants arméniens, autrichiens, danois, italiens, portugais, suisses et turcs se sont réunis pour une série de concerts. La quasi-totalité d’entre eux voyageaient à l’étranger pour la première fois. Sans parler la même langue ni s’être jamais rencontrés auparavant, ils ont démontré qu’ils pouvaient accorder leurs violons et autres instruments avec succès et promouvoir de façon on ne peut plus singulière le processus d’intégration européen. Un symbole fort et un bel exemple pour les adultes d’Europe et d’ailleurs.

E. Broussard

Plus de détails en images dans cette vidéo de présentation (en allemand) :

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