Amour et turbulences : quand la comédie française prend son envol !

15 avril 2013 8 h 38 minDéposez le 1er commentaire

Alexandre Castagnetti signe avec Amour et turbulences sa toute première réalisation au cinéma : une comédie de remariage touchante et très bien ficelée. Actuellement en salles.

Deux amants qui s’aimaient mais qui aujourd’hui se détestent se retrouvent voisins de siège sur le vol New-York-Paris. Un décor théâtral pour 1 heure et 36 minutes de vol ? Eh bien non ! Le réalisateur Alexandre Castagnetti prend un malin plaisir à nous balader entre New York et Paris à la recherche du passé qui lie les deux amants. Et ce, au détour de flash-backs mêlant humour et tendresse, se jouant littéralement de cette unité de lieu.  Vous l’aurez compris, la majeure partie du film ne se passe donc pas dans l’avion, mais à Paris, décor idéal pour un coup de foudre entre les deux ex amoureux. On découvre alors peu à peu comment  quelques erreurs dues à des caractères bien trempés, puis un concours de circonstances ont pu séparer les deux âmes sœurs. Le réalisateur a la bonne idée de nous proposer les deux versions des faits, avec la vision de chacun des personnages principaux, un régal !

Décollage imminent pour le rire

Amour et TurbulencesLa comédie romantique française prend son envol avec ce film qui pourrait bien prendre place comme référence du genre aux côtés de l’Arnacoeur ou encore de Vingt ans d’écart, plus récemment sorti. Même si, il est vrai, on peut y retrouver quelques similitudes avec les procédés utilisés dans les rom-com américaines.  Mais qu’à cela ne tienne, ce film est signé d’un véritable charme à la française ! Prenez un Nicolas Bedos (co-dialoguiste de ce film) qui  joue parfaitement la carte de l’apollon-macho irritant au possible, imbus de lui-même et dont les relations n’excèdent jamais plus de deux semaines, Antoine ; et une Ludivine Sagnier fraîche et pétillante dans son rôle de Julie, jeune femme intelligente, au cœur d’artichaut qui tombe sous le charme d’Antoine, mais qui se révèle très vite être une jalouse compulsive. Ajoutez à cela une pincée de personnages secondaires hauts en couleur et parfaitement incarnés. Jonathan Cohen est le meilleur pote d’Antoine, celui qui n’a jamais de chance avec les femmes, et qui regarde son ami faire tomber à ses pieds celles qu’il désire. Clémentine Célarié joue la mère de Julie, féministe engagée et protectrice au possible, qui parle des hommes de façon très crue, pour notre plus grand plaisir. Les passagers de l’avion sont curieux, intrusifs, et non moins attachants, à l’image de Michel Vuillermoz en chef de cabine à l’humour certain, taclant Antoine dès que possible. Tout est réuni pour passer un bon moment devant l’écran et se délecter des dialogues efficaces entre les acteurs, ainsi que des effets visuels du réalisateur. Le suspens se tient de bout en bout, jusqu’à la scène finale. Ces quelques turbulences auront-elles suffi à raviver la flamme entre Antoine et Julie, à bouleverser leurs vies respectives trois ans après leur rupture ?

 Charles Sibille  –  c.sibille(a)hotmail.fr

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