Algopack : le plastique 100 % biodégradable issu d’algues

15 mai 2014 23 h 53 min19 commentaires

Un entrepreneur français a mis au point un bioplastique innovant fabriqué à partir d’algues brunes. Son originalité ? Etre 100 % biodégradable en quelques heures seulement.

Algopack

© Jérôme Fouquet

Les défenseurs de l’environnement en rêvaient, Rémy Lucas l’a fait. En 2011, cet ingénieur breton lance Algopack, un plastique d’origine naturelle entièrement biodégradable et compostable façonné à partir d’algues. La recette de fabrication n’utilise ni pesticide, ni engrais et très peu d’eau.

Décomposition fulgurante

La vitesse de décomposition de cette matière est fulgurante : comptez quelques heures seulement contre 500 ans pour un plastique classique. De quoi donner le sourire aux locataires des océans, poissons et autres oiseaux, qui voient chaque année des milliers de tonnes de déchets plastiques grossir le « 7e continent ».

L’usine d’Algopack est basée à Saint Malo. Elle reçoit chaque semaine une tonne d’algues brunes qui deviendront des panneaux signalétiques, des jouets, ou encore des tablettes tactiles. La matière première est produite par des algoculteurs qui récoltent les algues en mer après les avoir fertilisées en écloserie. Une partie de la production est livrée aux industriels de la plasturgie et l’autre est réservée aux produits Algopack. Soucieuse de son impact environnemental et de la mise en valeur des ressources régionales, l’entreprise réalise culture, récolte et transformation des algues dans un rayon de 250 km.

Demande exponentielle

Fort d’un héritage familial ancestral dans le domaine des algues, Rémy Lucas découvre la recette Algopack après dix ans de recherche. Il sera le premier au monde à l’industrialiser. Son objectif initial : trouver un substitut au plastique qui soit 100 % naturel et entièrement compostable en fin de vie. Un pari réussi rendu possible en partie grâce à des financements publics régionaux.

Algopack s’inscrit dans la stratégie de Croissance bleue de l’Union Européenne, qui vise à soutenir la croissance durable dans les secteurs marin et maritime. Pour les industriels, l’utilisation du bioplastique diffère très peu de celle du plastique issu du pétrole. D’où une demande exponentielle à échelle internationale alimentée par des entreprises conscientes de leur responsabilité sociale.

E. Broussard

Plus de détails en vidéo dans ce reportage de nos confrères de Future Mag :

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19 commentaires

  • Bonjour,

    Comment le polymère peut il se retrouver dans des tablettes numériques ou dans des jouets s’il se dégrade en quelques heures ?!

    Merci pour votre réponse,

    Maud Chemin

    • Le reportage indique (à 3’14 ») que l’imperméabilité du produit est paramétrable afin d’ajuster la durée de sa biodégradation.

  • On dirait qu’on évite soigneusement de parler des procédés utilisés pour ramasser les algues et des conséquences de trop grosses récoltes… Vendez autour de chez vous pour ne pas avoir à détruire votre faune maritime, là où il n’y a pas d’algues on trouvera autre chose ne vous inquiétez pas pour les autres. On en peut plus de vous regarder détruire la nature… Maintenant nous sommes obligés de protéger la nature à notre niveau tout en se procurant des armes pour vous détruire en cas où vous ne commenciez jamais a réfléchir avec votre cœur.

    • A ce que je vois, mon cher Patrick, on critique, on critique mais des solutions, on en propose aucune. Quand tu réfléchit avec ton cœur, quelle solution trouves-tu? Es-tu plus intelligent que tout les autres, au point d’avoir trouvé une solution pour ne détruire aucune pauvre plante tout en continuant à nous développer?
      Merci de répondre, je suis curieux.

      • non mais, ce que dit patrick c’est que vos sac100% bio machin ne sont pas 100% bio machin justement! pour fabriquer ces choses on pollue encore plus qu’avant. alors je veux bien que patrick n’apporte aucune solution mais le sac100% bio machin est une farce! certes il se dégrade en quelques minutes comparé à plusieurs siècles comme c’est le cas actuellement mais le procédé de fabrication est tout sauf BIO, arrêtez de raconter des salades et de les faires passer pour des avancés écologique. nous sommes tout sauf écologique, et c’est très facile à démontrer puisque nous sommes des sociétés de consommation, et que nous donnons aux plus offrants nos services, notre argent etc, si vous connaissez une société de consommation qui privilégierait le bien commun alors faites moi signe car ça n’existe tout simplement pas. le sac bio machin, c’est comme la cop21; par devant on pourrait croire à une réelle action mondiale et sanitaire etc, mais en réalité, on ne prend encore une fois de plus le « consommateurs » pour les pigeons qu’ils sont. les sac oxo dégradable est une arnaque. https://www.youtube.com/watch?v=Jr6ingdFJ6Q
        http://www.notre-planete.info/actualites/actu_2834_plastiques_degradables.php

  • L’idée est intéressante mais pour un être simple comme moi il manque quelques explications
    -Comment un produit peut-il être biodégradable en quelques heures et servir d’emballage ?il y a un miracle qui m’échappe.
    -Ce produit ne consomme pas d’eau, mais l’eau de mer évacuée par déshydratation n’est elle pas l’équivalence de l’eau de pluie comme celle qui arrose le maïs ?
    – Sur ce documentaire on ne voit pas la fin de vie du produit,vu le tonnage réalisé on devrait avoir des exemples ou simplement en labo.
    -Ensuite je crains que dans le tri quotidien il ne finisse sa vie avec les autres plastiques et deviennent aussi polluant.

  • Pour l’eau la proportion d’eau contenue dans l’algue est importante.Que devient elle?
    Ces algues étant développées à l’horizontal empèchent la lumière de passer en dessous ce qui doit nuire à la faune et que devient la faune et la flore qui était là avant?.
    Je ne parle pas de l’impact lié à l’énergie pour les sécher et la densité est -elle plus faible que celle du plastique pour le transport?
    Information, trop partielle pour être impartialle.

  • Et voici la preuve que le plastique pollue nos mers et océans, notre corps et se retrouve aussi dans nos assiettes!!
    http://www.manythings.org/b/e/4785/

  • Toutes mes félicitations a vous. Je voudrais saisir cette occasion pourvois demander si on peut réaliser des sacs biodégradable avec des jacinthes d’eau au Bénin.

  • Ancien chef d’entreprise dans les transformations des matières plastiques et futur Agent Commercial,je voudrais vous poser la question suivante :

    Actuellement la transformation est produite en granule, Pensez-vous la produire en plaque ?

  • Avec plusieurs mois de retard, je me permets de réagir à cet article qui résonne, alors que je publiais un article sur « La fin des sacs plastique en Europe » suite au vote, le 28 avril 2015, par le Parlement Européen, d’un texte en ce sens.

    http://meetingurself.com/2015/05/12/la-fin-des-sacs-plastique-en-europe/

  • bonjour,

    On vous serait reconnaissant d’envoyer un expert en Guadeloupe pour voir ce qui serait intéressant de faire sur place. Nous avons des millions de tonnes de sargasses qu’il suffit de récolter.
    Pour vous donner une idée des volumes tapez sargasses guadeloupe sur google images
    Merci
    Cordialement

  • Bonjour
    Je suis fournisseur d’algues
    J’aimerais bien avoir si vous êtes intéressé un autre algues vient de Egypte
    Merci
    teleb
    0648064479

  • le sourire aux locataires des océans

    Donc ils ne sont que locataires ?

    Et c’est à nous qu’ils louent ?

Répondre à Pascal HOHLER