60 millions d’emplois verts pourraient être créés d’ici 20 ans

28 février 2013 19 h 04 minDéposez le 1er commentaire

Face à l’accentuation du changement climatique, le passage à une économie verte s’impose comme une nécessité croissante. De nombreux pays sont déjà engagés dans cette démarche, d’autres s’y préparent. A la clef 60 millions d’emplois verts pourraient voir le jour dans les vingt prochaines années.

Des bénéfices sociaux et environnementaux

Principaux responsables du changement climatique, les gaz à effets de serre sont dans le collimateur de la communauté internationale depuis la convention de Rio sur le climat de 1992. Réduire leur niveau d’émission est devenue une priorité mondiale.Emploi verts

Pour répondre à cet objectif environnemental et parer à la crise du chômage qui touche l’ensemble des pays du monde avec plus ou moins d’acuité, la transition vers une économie verte apparaît incontournable. L’avantage serait ainsi double : la préservation de la biodiversité via la réduction des émissions de CO2 et la relance économique mondiale d’autre part.

60 millions d’emplois à la clef

Ce nouvel élan, dont pourraient bénéficier l’ensemble des pays de la planète, ne se fera pas sans une volonté politique marquée. Les gouvernements doivent créer les conditions de l’émergence de cette économie verte. A la faveur par exemple d’investissements dans la recherche et de soutiens aux entreprises.

« La plupart des scénarios prévoient que le marché du travail en tirera profit si l’on adopte les bonnes politiques pour orienter cette transition » estime Peter Poschen, coordinateur du Programme des emplois verts de l’OIT (Organisation Internationale du Travail). Ainsi si des emplois et des entreprises issus des secteurs à forte émission de carbone disparaîtront à l’évidence, d’autres en revanche verront le jour. L’OIT estime que le passage à une économie verte permettrait de créer 15 à 60 millions d’emplois supplémentaires par rapport au maintien du modèle actuel.

« Des dizaines de millions d’emplois ont déjà été créés grâce à cette transformation. Des pays aussi divers que l’Allemagne, le Kenya et la République de Corée, par exemple, investissent dans l’exploitation des ressources énergétiques, dans l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables. » précise Peter Poschen.

Miser sur l’éducation

Si elle est correctement programmée en amont, la mutation sera d’autant plus rapide et efficace. Et parmi ses piliers, l’éducation devra figurer en bonne position. Le challenge éducatif est réel puisque l’on se trouve aujourd’hui en situation de pénurie de qualifications vertes. Un manque de compétences qui retarde l’avancée de la transition. De fait, gouvernements, instituts d’enseignement et industriels sont appelés à travailler de concert à l’élaboration de programmes de formation répondant aux besoins de demain.

L’expert de l’OIT indique qu’il convient de  « doter aujourd’hui les jeunes des compétences qui leur seront demandées demain et de donner la priorité à tous les niveaux d’éducation ». Et ce, des enfants en bas âge jusqu’aux jeunes adultes, entrepreneurs en herbe. Ainsi au Kenya, quelque 6 000 jeunes ont bénéficié d’un programme de développement de entrepreneuriat vert.

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